vendredi 30 septembre 2011

Opération vente de brioches de Vendrennes 2011

Pour financer la venue et les soins de Solo, une opération vente de brioche de Vendrennes a été effectué durant l'été 2011. les commandes se sont achevées le 30 septembre 2011 pour une commande globale de 315 brioches !
avec 315 brioches commandées, nous avons battus notre précédent record de 300 brioches !
c'est vraiment super !
Solo, Maria et moi-même, nous ne pouvons pas vous dire à quel point nous sommes contents et heureux de votre soutien fidèle !
nous avons de la chance d'avoir un réseau d'amis, de famille, de collègues et même d'anonymes qui nous aident chaque année pour que Solo revienne se faire soigner sur Angers
Merci à vous tous pour votre confiance et votre fidélité !
k'an bé !
Séba, Maria, Amadou & Solo

Création de l'association "Dɛmɛbaaga nyuman"

Les formalités administratives sont en cours à la préfecture du Maine-et-Loire pour la création de l'association.
Pourquoi créer une association? Quelle est son origine et son historique?

« Durant mes recherches de doctorat en géographie de la santé au sein de l’Université d’Angers et travaillant sur la santé et la prévention du VIH/SIDA au Mali, j'ai pu rencontrer en 2007, par le biais de mon meilleur ami malien, un des frères de Souleymane Dionkassi. Ce dernier est plus communément appelé « Solo ».
Son frère Mamadou Dionkassi, propriétaire d’une quincaillerie dans le centre-ville de la capitale malienne m’a fait part de l’état de santé de Souleymane qui souffrait depuis 2002 d'une rupture de l'urètre suite à un accident de moto.
Solo a souffert de multiples fractures dont une fracture du bassin mais plus encore d’une rupture de l’urètre ce qui l’empêchait d'uriner normalement. Suite à deux opérations au sein de l’hôpital Gabriel Touré de Bamako, son état ne s’était pas améliorer. Solo possédait une tubulure accompagné d’un petit robinet, le tout implanté au niveau du ventre et directement relié à la vessie pour pouvoir uriner. Cette technique appelée cystocath est très risqué d’un point de vue infection notamment au Mali où l’accès à l’eau potable et saine n’est pas aisé et où les infections, la poussière et autres nuisances sont malheureusement très présentes…
Malgré deux tentatives d’opération au Mali, Solo possédait toujours à notre première rencontre en septembre 2007 le cystocath. Solo n’allait plus à l’école, ne sortait pas beaucoup et était très vite fatigué….
Lors de mon entrevue avec sa famille, il m’a été remis le dossier médical de Souleymane pour que je puisse me renseigner s’il était possible de faire quelque chose sur Angers. A mon retour, le service d’urologie du C.H.U. d’Angers m’a très gentiment accueilli et le Dr Azzouzi m’a signalé qu’il était possible de l’opérer sur Angers.
Après une longue mise en place dû aux diverses formalités administratives et recherche de fonds de la part de la famille, Solo est arrivé le 15 avril 2008 sur Angers afin de se faire opérer le 21 avril. A l’origine de la venue de Souleymane, l’opération et la convalescence ne devait durer qu’un mois…. Seulement, au grand dam de Solo, les chirurgiens angevins ont été « contrariés » dans leur intervention par le travail des précédentes opérations… En conclusion, il ne leur était pas possible de réaliser l’opération en un seul temps…. Le temps nécessaire entre les deux chirurgies étant de plus de 6 mois et la situation sanitaire de Solo nécessitant une petite chirurgie intermédiaire, le second temps de cette opération n’a pu se dérouler qu’en avril 2009… Durant tout ce temps et malgré un micro-séjour d’un mois au Mali en octobre 2008, Solo a dû rester à Angers…
Grâce à toute l’aide, le soutien et le professionnalisme des chirurgiens d’Angers, les Dr Culty et Azzouzi et de leur équipe (infirmières, aides-soignantes…) et grâce à l’aide de tout un réseau sur Angers, de la famille, des amis, de collègues etc…, Solo a pu repartir en octobre 2009 en pleine santé !
Depuis, Souleymane est retourné à l’école pour poursuivre des études en plomberie et a obtenu un C.A.P. installateur sanitaire. Il suit des cours du soir, complète sa formation en électricité, travaille dans une boutique, fait du sport et mord la vie à pleine dents ! L’aide inestimable et sans relâche de l’ensemble des équipes soignantes et de tout un réseau de personnes connues ou anonymes accompagnés du courage de Solo ont pu amener cette réussite.

Cependant, ce meilleur état de santé est fragile et Solo doit procéder des soins autonomes tous les quinze jours en plus d’une surveillance accrue aux risques d’infection et autres parasites… D’autre part, Solo est revenu en mars-avril 2011 pour un contrôle de santé nécessaire plus d’un an après la dernière chirurgie. Si ce contrôle a été globalement positif, Solo doit revenir pour les mêmes examens en mars-avril 2012, toujours sur Angers, les techniques n’étant toujours pas présentes dans son pays.
Si pour tous les habitants en France, la sécurité sociale prend en charge les frais médicaux, pour les étrangers venant se faire soigner en France, ce n’est pas le cas…. Ces personnes malades doivent au préalable de leur venue, justifier de leur mauvais état de santé, garantir que les soins prescrits ne sont pas réalisables dans le pays d’origine, se rendre au consulat de France à Bamako, payer le visa (61€) et surtout, et c’est la condition essentielle, payer les frais médicaux prévus avant toute délivrance du visa…
Pour exemple, la famille de Solo a dû payer plus de 2000€ lors de sa première chirurgie sans compter les frais de visa, de transport etc….
A titre indicatif, le salaire moyen au Mali est de 55€…
La famille de Solo travaille dans la quincaillerie et à notre grand malheur et celui de Solo, le papa est décédé l’année dernière, laissant ainsi trois femmes et dix-sept enfants… La famille Dionkassi n’est pas en mesure de payer l’ensemble des frais notamment lorsque plusieurs séjours sont rapprochés… Comme lors de la première venue de Solo, il nous faut donc aider au mieux la famille de Solo a régler l’ensemble des frais prévus avant sa possible venue soit : billets d’avions aller-retour (800€), visa (61€), certificat d’hébergement (45€), frais médicaux (150€), train (80€)… sachant que l’ensemble des frais ne sont pas décomptés, l’ensemble du matériel, des médicaments, pansements, consultations (+ de 30€) étant encore à régler….
Pour aider au mieux à cet autofinancement, nous procédons à des ventes de bijoux et d’artisanat malien, à des ventes de brioches, de nombreuses personnes ayant également effectués des dons avec beaucoup, beaucoup de générosité. Pour formaliser cette entraide et ce réseau, nous avons décidé de créer l’association. »
M. TUSSEAU Sébastien, Président de l'association